Il est possible de prélever les frais funéraires directement sur le compte bancaire de la personne décédée, dans la limite de 5 910 €. La banque doit être informée rapidement à l’aide d’un acte de décès. Ce prélèvement ne nécessite pas l’accord des ayants-droit, tant que la somme est utilisée exclusivement pour régler la société de pompes funèbres.
Le compte bancaire du défunt : un premier recours
L’allocation obsèques
La CPAM, plus connue sous le nom de la sécurité sociale verse une aide « Allocation obsèques » d’un montant de 1076,92€ (au 1er janvier 2023). Cette allocation est versée pour le paiement des funérailles mais est soumise à des conditions de ressources. Mais la première condition, et non des moindres, est que le défunt et les proches soient affiliés à la CPAM, par exemple au régime général.
À retenir : En fonction des revenus, un capital décès peut être versé en plus de l’allocation obsèques. Cette indemnité versée aux héritiers du défunt permet de faire face aux frais liés au décès d'un proche.

Le remboursement des frais par les caisses de retraite
Certaines caisses de retraite (comme la CNAV, la MSA, ou les complémentaires) peuvent proposer une aide au conjoint survivant ou aux ayants en fonction de la situation du défunt. Cette aide peut venir en complément de la pension de réversion ou d’autres allocations destinées au survivant. En effet, sur présentation de la facture et de l’acte de décès du défunt, la CNAV rembourse sous condition, la somme maximale de 2 286,74€. Ce montant est prélevé sur les sommes dues au titulaire de pensions de vieillesse.
À noter : Il n’est pas obligatoire d’être héritier ou ayant droit pour recevoir le soutien financier de la CNAV.

L’aide aux frais d’obsèques de la CAF
La Caisse d’allocations familiales peut financer une partie des frais d’obsèques d’un enfant ou d’un parent avec enfant à charge. Cette subvention est accordée en fonction des revenus et du nombre d'enfants à charge, après déduction des autres aides comme celles de la mutuelle ou de la CPAM, dans la limite de 1000€. Pour en bénéficier, la demande doit être faite par un travailleur social tel qu’une assistante sociale.
À noter : Selon les départements, certaines CAF n’apportent pas d’aide financière pour des funérailles.

Les aides des mutuelles et des organismes complémentaires
Certaines mutuelles ou entreprises proposent également des aides financières pour les frais liés à la perte d’un conjoint ou d’un salarié. Ces aides peuvent prendre la forme de remboursements partiels ou d’un capital décès en cas d’adhésion à une prévoyance obsèques.
Les aides des communes
L’article L2223-27 du Code général des collectivités territoriales prévoit que si les héritiers et ayant droit n’ont pas de revenus suffisants, la commune peut prendre en charge en partie ou en totalité des frais des funérailles.
À noter : Les aides et les conditions d’attribution, notamment le niveau de ressources peuvent varier d’une municipalité à une autre. Si le dossier de demande d’aide est accepté, le choix de l’entreprise de pompes funèbres en revient à la commune. Les volontés du disparu seront bien entendu respectées. Il est recommandé de se rapprocher des services de la Mairie du lieu de décès.
Les contrats d’assurance-décès ou d’assurance obsèques
Si le défunt avait souscrit un contrat d’assurance obsèques ou un contrat de prévoyance, celui-ci prévoit le versement d’un capital ou une prise en charge directe des frais par l’assureur. Le bénéficiaire désigné peut être un proche, un conjoint ou une entreprise de pompes funèbres. Dans certains cas, les prestations incluent le transport de corps, les soins mortuaires, l’enterrement ou la dispersion des cendres.
N’oubliez pas de rechercher tout contrat d’assurance ou assurance-décès potentiellement actif. Il est aussi possible de faire une demande auprès de l’Agira (organisme qui centralise les demandes de recherche de contrats d'assurance-vie non réclamés).
Les aides financières aux frais d’obsèques de votre CCAS
En l’absence de ressources, le maire de la commune du lieu de décès peut prendre en charge l’organisation des obsèques via le CCAS. C’est souvent le cas pour les personnes isolées ou sans famille. Le CCAS mandate alors une société de pompes funèbres pour assurer les prestations minimales (cercueil, inhumation ou crémation, cimetière, etc.).
À noter : La première étape est de contacter une assistante sociale qui vérifiera si vous répondez aux critères d’éligibilité du CCAS et déterminera les aides auxquelles vous pouvez avoir droit. À l’issue de l’entretien, elle fixera un rendez-vous avec le CCAS.
En somme, la plupart des aides pour les obsèques sont des remboursements de frais. Plafonnés, leurs montants sont déterminés selon les ressources des ménages. Cependant, elles peuvent être cumulées avec le capital décès qui est une indemnité versée aux proches. Ces derniers peuvent faire face aux frais immédiats entraînés par le décès.
À lire également

Quel est le délai pour toucher une pension de réversion ?
Lorsqu’un assuré décédé laisse derrière lui une pension de retraite, son ou sa partenaire peut prétendre, sous certaines conditions, à une pension de réversion. Ce droit permet à de nombreux veufs, veuves ou ex-conjoints de bénéficier d’une pension représentant une partie des droits à la retraite du défunt. Mais entre les démarches administratives, les pièces à fournir et les délais de traitement, les familles se posent souvent la même question : quand cette pension commence-t-elle à être versée ?

Comment meurt-on de la maladie à corps de Lewy ?
La maladie à corps de Lewy (MCL), aussi appelée démence à corps de Lewy, est une maladie neurodégénérative progressive, à la croisée des troubles cognitifs et moteurs. Elle touche principalement les personnes âgées, mais pas exclusivement, et fait partie des principales démences dégénératives aux côtés de la maladie d’Alzheimer et de la maladie de Parkinson.
Cette maladie affecte le système nerveux central, provoquant une dégénérescence cérébrale progressive. Mais au-delà des symptômes, une question douloureuse se pose parfois pour les aidants : comment meurt-on de la maladie à corps de Lewy ?

Pourquoi arrêter l'hydratation en fin de vie ?
En fin de vie, certaines décisions médicales, bien que difficiles à entendre ou à comprendre, relèvent d’une profonde réflexion éthique et médicale. L’arrêt de l’hydratation artificielle, dans certaines situations de fin de vie, ne constitue pas un abandon, mais un ajustement des soins aux besoins réels du patient. Cette pratique s’inscrit dans une démarche palliative, respectueuse de la personne malade, de sa dignité et de ses volontés. Elle est encadrée par la loi relative aux droits des malades, notamment les lois Leonetti et Claeys-Leonetti, et fait aujourd’hui l’objet de débats de bioéthique, de propositions de loi, et de réflexions sur de nouveaux droits pour mourir dans la dignité.