L’obstination déraisonnable survient lorsque des traitements médicaux sont maintenus ou entrepris malgré une absence de bénéfice clinique avéré pour la personne malade, souvent en phase avancée d'une maladie grave, incurable ou d’une affection grave et incurable. Ces soins peuvent inclure la ventilation artificielle, la réanimation, la dialyse, l'hydratation artificielle, ou encore une hospitalisation prolongée sans réelle perspective d’amélioration.
Cette approche soulève des interrogations sur la pertinence de prolonger la vie à tout prix, au risque d’intensifier les souffrances d’un malade en fin de vie. Dans ce contexte, la volonté du malade, lorsqu’elle est connue ou consignée dans des directives anticipées, doit être centrale. En France, la loi Leonetti, renforcée par la proposition de loi Claeys-Leonetti, encadre ces fins de vie et encourage une réflexion centrée sur l’accompagnement en fin de vie plutôt que sur une volonté de hâter la fin.