De l'ouverture au certificat d'hérédité
La succession s'ouvre au jour du décès au dernier domicile du défunt. Dans les jours suivants, il convient de consulter rapidement un avocat en succession qui vous guidera sur les premières démarches : vérification de l'existence d'un testament (consultation du fichier central des dernières volontés), identification des héritiers et légataires, établissement de l'acte de notoriété ou du certificat successoral qui atteste de votre qualité d'héritier.
Cette phase initiale détermine qui sont les ayants droit, établit l'ordre de la dévolution successorale selon les règles de parenté du Code civil, et identifie si vous héritez en pleine propriété, en usufruit, ou en nue-propriété. Pour les partenaires de PACS, il faudra vérifier les clauses du contrat de mariage ou les dispositions testamentaires éventuelles.
L'inventaire et l'évaluation du patrimoine successoral
Votre avocat coordonne ensuite l'inventaire exhaustif du patrimoine du défunt : biens immobiliers, biens mobiliers, comptes bancaires, placements, véhicules, bijoux, œuvres d'art, mais aussi contrats d'assurance vie dont le défunt était bénéficiaire, créances, et inversement les dettes et le passif de la succession.
Cette phase inclut l'évaluation des biens par des professionnels (agent immobilier, commissaire-priseur, expert), essentielle pour déterminer la masse successorale et calculer les droits de succession. L'avocat veille à ce que cette valeur des biens soit réaliste et équitable pour tous les héritiers.
La déclaration de succession et le paiement des droits
Dans les six mois suivant le décès (un an en cas de décès à l'étranger), une déclaration de succession doit être déposée auprès de l'administration fiscale. Ce document détaille l'ensemble des biens de la succession, les héritiers, leurs parts, et permet de calculer les droits de mutation dus par chacun après application du barème progressif et des abattements.
Votre avocat en succession optimise cette déclaration en identifiant tous les dispositifs de réduction applicables : abattement de 100 000 € pour les enfants, réduction pour les donations antérieures, exonération partielle sur la résidence principale, valorisation fiscalement avantageuse de l'usufruit et de la nue-propriété. Cette expertise peut générer des économies substantielles.
Le partage amiable ou judiciaire
Si les cohéritiers parviennent à un accord, le partage amiable est privilégié. L'avocat négocie entre les parties, établit un projet de partage équitable, et le soumet au notaire qui rédigera l'acte notarié définitif. Ce partage met fin à l'indivision et permet à chacun de recevoir sa part d'héritage en pleine propriété.
En cas de désaccord persistant, l'avocat engage une procédure de partage judiciaire. Il saisit le tribunal judiciaire par voie d'assignation, expose les points de blocage, et demande au juge d'ordonner les opérations de partage. Le tribunal désigne alors un notaire et, si nécessaire, un juge commis pour surveiller les opérations. Cette procédure débouche sur un jugement de partage ayant la même force qu'un acte amiable.
Comment choisir son avocat en succession ?