Être là, tout simplement

La présence compte plus que les paroles. Parfois, il n’y a rien à dire, mais à être là. S’asseoir auprès de la personne, lui tenir la main si elle le souhaite, lui montrer qu’elle n’est pas seule. Le silence peut être porteur de tendresse. Votre calme et votre disponibilité peuvent apporter un apaisement immense, surtout lorsque les mots semblent futiles ou insuffisants.

Adopter une écoute active et bienveillante

L’écoute est un acte d’amour. Laissez la personne parler si elle en a envie, exprimer ses souvenirs, ses peurs, ses regrets ou ses remerciements. Ne cherchez pas à corriger, à rassurer à tout prix ou à changer de sujet. Soyez un témoin présent et humble de ce qu’elle traverse. Acceptez les silences, les émotions fortes ou les écarts. Votre capacité à accueillir sans juger sera un vrai soutien.

On ne se souvient pas toujours de ce qui a été dit, mais on se souvient de la manière dont on a été aimé

Respecter son rythme et ses volontés

Une personne en fin de vie peut être fatiguée, confuse, ou encore très lucide. Chaque situation est différente. Il est essentiel de s’adapter à son état du moment. Ne forcez pas une conversation ou une activité si elle n’en a pas l’énergie. Respectez aussi ses choix, qu’il s’agisse d’une volonté de solitude, de spiritualité, de musique ou de contact physique. Votre rôle est de l’accompagner, pas de diriger.

Offrir des gestes simples de confort

Les attentions les plus banales deviennent précieuses : ajuster un oreiller, hydrater les lèvres, masser doucement les mains ou les pieds, proposer un peu d’eau. Ces gestes transmettent un soin affectueux et une réelle humanité. Ils permettent aussi de se sentir utile quand les mots manquent. Demandez toujours l’accord de la personne et faites preuve de délicatesse.

Ne pas fuir ses propres émotions

Être face à la fin de vie réveille notre vulnérabilité. Il est normal d’être triste, désarmé ou même maladroit. Reconnaître ses émotions permet de rester authentique. Ne cherchez pas à masquer votre tristesse, mais ne la rendez pas centrale non plus. Vous êtes là pour l’autre, mais cela ne veut pas dire nier ce que vous ressentez. Parfois, pleurer ensemble, c’est se rejoindre dans l’humanité.

Créer des souvenirs, si c’est possible

Si la personne le souhaite, remémorez des moments heureux, regardez des photos, écoutez de la musique qu’elle aime, écrivez à deux un mot à transmettre. Cela peut être une manière douce d’ancrer des souvenirs précieux. Certains apprécient que l’on parle de ce qui viendra après, d’autres préfèrent ne pas y penser. Là encore, adaptez-vous à ce qu’elle manifeste.

Accepter que le départ approche

Accompagner la fin de vie, c’est aussi accepter que l’on ne contrôle pas tout. La mort fait partie du chemin, et il est important de ne pas se fixer pour mission de “sauver” ou de “retenir” à tout prix. Parfois, la plus grande preuve d’amour est de dire simplement : “Je suis là et tu peux partir en paix si tu en ressens le besoin.”

 

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