Le coût d’une sépulture : une question de type de concession

Lorsqu’un défunt est inhumé dans un cimetière communal, sa dépouille repose généralement dans une concession funéraire. Celle-ci représente un droit d’usage d’un emplacement dans le terrain concédé par la commune du lieu de décès ou de domicile. Ce droit, délivré par le service état civil ou le maire de la commune, ne constitue pas une propriété privée, mais une autorisation d’occupation limitée dans le temps.

On distingue plusieurs types de concessions :

  • Concession pleine terre (sans caveau),
     
  • Caveau funéraire ou familial,
     
  • Concession cinéraire (pour une urne funéraire),
     
  • Columbarium ou jardin du souvenir (dans le cas d’une crémation et d’une dispersion des cendres).
     

Le coût dépend de plusieurs facteurs :

- la durée (15, 30 ou 50 ans),
- la commune (les prix varient fortement selon les villes),
le type d’inhumation (pleine terre, caveau, urne cinéraire),
la superficie (tombe simple ou double).

Disposer d’un lieu de sépulture digne est une marque de respect envers la mémoire du défunt, mais aussi un droit fondamental.

Les fourchettes de prix constatées

Voici quelques estimations moyennes en 2025, basées sur les données de différentes mairies et règlements municipaux :

Pour une inhumation classique :

  • Concession 15 ans : de 100 à 500 € en zone rurale, jusqu’à 1 000 € dans une grande ville.
     
  • Concession 30 ans : entre 300 et 1 500 €, voire 3 000 € à Paris.

Pour une concession cinéraire (urne) :

  • Columbarium 15 ans : 150 à 700 €.
     
  • Concession de cavurne (petit caveau pour urnes) : 300 à 1 500 €.
     
  • Dispersion au jardin du souvenir : gratuite ou quelques dizaines d’euros.
     

À noter : certaines communes facturent aussi des frais d’entretien, de fleurissement ou d’aménagement du cimetière.

Autres coûts à prévoir

Le prix de la place au cimetière n’est qu’une partie des frais. Il faut aussi intégrer :

  • La marbrerie funéraire : stèle, pierre tombale, gravure (entre 500 et 5 000 €),
     
  • Le transport de corps, la mise en bière, la fermeture du cercueil,
     
  • L’achat d’un cercueil ou d’une urne cinéraire,
     
  • Les prestations de l’entreprise de pompes funèbres : démarches administratives, organisation des obsèques, funérailles, etc.
     

En cas d’exhumation, de réduction de corps ou de renouvellement de la concession, des frais supplémentaires sont à prévoir (souvent plusieurs centaines d’euros).

Cas particuliers et aides possibles

Pour les personnes décédées sans ressources, dites indigentes, la commune peut procéder à l’enterrement en terrain commun, généralement pour une durée de 5 ans. Il s’agit d’un mode de sépulture sans concession personnalisée, généralement sans monument funéraire, et dans des emplacements collectifs.

Certains contrats de prévoyance obsèques ou assurances décès permettent d’anticiper ces frais. Il est également possible, pour les ayants droit, d’obtenir une concession familiale, ou de faire une demande de renouvellement avant l’expiration du droit d’usage initial.

Cimetière, lieu de mémoire et de règlementation

La gestion des cimetières est encadrée par la législation funéraire et le Code général des collectivités territoriales. Chaque cimetière communal applique un règlement intérieur précisant les conditions d’obtention de concession, les durées, les tarifs, les modalités d’exhumer les corps ou de disperser les cendres.

Avant toute démarche, il est essentiel de :

  • Se renseigner auprès de la mairie du lieu de décès ou de résidence,
     
  • Consulter le plan du cimetière pour les emplacements disponibles,
     
  • Vérifier les délais légaux (ex. : pour une inhumation, généralement sous 6 jours ouvrés).
Sources :