Qu’est-ce que les soins de conservation ?

Les soins de conservation, aussi appelés thanatopraxie, ont pour but de retarder la décomposition du corps. Ils sont généralement effectués dans une chambre funéraire, un funérarium ou un salon funéraire, par un thanatopracteur diplômé. Ces soins permettent de conserver le corps du défunt dans un état présentable pendant plusieurs jours, le temps que les proches, parfois éloignés géographiquement, puissent se rassembler pour la cérémonie.

Historiquement dérivée de l’embaumement, la thanatopraxie consiste à injecter un produit biocide (souvent à base de formol) dans le système vasculaire de la personne décédée. Ce soin est souvent pratiqué avant la mise en bière, notamment dans le cas d’un transport de corps sur une longue distance ou vers un crématorium.

Photo de mains en train de mettre des gants chirurgicaux

Est-ce que les soins de conservation sont obligatoires ?

Non, ces soins ne sont pas obligatoires. Toutefois, ils peuvent être exigés dans certains cas :

  • Si la dépouille est transportée par avion ou à l’étranger, en fonction des règles du pays de destination.

  • Si le transport dépasse un certain délai après le décès.

En cas de décès en maison de retraite, hôpital ou à domicile, c’est l’entreprise de pompes funèbres en charge de l’organisation des obsèques qui pourra vous conseiller sur la nécessité ou non de tels soins, en fonction du lieu de décès et du calendrier prévu.

Avantages des soins de conservation

  • Préservation de l’apparence : Le corps est mieux conservé, notamment si la cérémonie a lieu plusieurs jours après le décès.
     

  • Retard de la cérémonie possible : Cela laisse le temps à toute la famille du défunt de se rendre disponible, surtout si certains vivent loin.
     

  • Respect de certaines traditions : Dans certains rites religieux ou coutumes culturelles, ces soins sont perçus comme une marque de respect.

Inconvénients des soins de conservation

  • Coût élevé : Environ 400 € en supplément du coût des obsèques.
     

  • Impact environnemental : Le formol est un polluant reconnu, qui peut contaminer les sols et les nappes phréatiques après mise en bière.
     

  • Acte invasif : Certaines convictions religieuses interdisent ces soins, comme dans l’islam ou le judaïsme. De nombreuses familles préfèrent également laisser la nature suivre son cours.

Alternatives plus naturelles à la conservation du corps

Si vous souhaitez éviter l’usage de produits chimiques :

  • Table réfrigérée ou cellule isotherme : Présentes en chambre mortuaire ou funérarium, elles permettent une conservation sans intrusion.
     

  • Carboglace : Utilisée pour refroidir localement le corps dans l’attente de la mise en bière.

Ces options sont souvent suffisantes avant une cérémonie ou un dépôt dans un caveau.

Ralentir le processus naturel après la mort n’est pas un acte anodin tant pour vous que pour les thanatopracteurs et l’environnement.

Qu’est-ce que la toilette mortuaire ?

La toilette mortuaire, aussi appelée toilette funéraire ou soin de présentation, est une pratique douce et respectueuse visant à nettoyer et habiller le corps du défunt. Elle a lieu rapidement après le décès, souvent dans le lieu de décès (hôpital, maison de retraite, domicile) ou en chambre mortuaire.

Qui la pratique ?

  • Le personnel soignant (aides-soignants, infirmières) en établissement de soins ;
     

  • Les agents funéraires de l’entreprise de pompes funèbres ;
     

  • La famille elle-même, si elle en exprime le souhait.

En quoi consiste-t-elle ?

La dépouille est lavée à l’eau tiède, puis séchée. Les yeux et la bouche sont fermés, le visage est nettoyé, parfois maquillé ou parfumé. Le corps est habillé avec les vêtements choisis par la famille du défunt, selon ses goûts ou ses volontés du défunt.

La toilette mortuaire est plus symbolique que technique. Elle permet une préparation simple mais digne, sans intrusion. Elle convient particulièrement aux personnes décédées récemment dont le corps n’a pas subi de détérioration importante.

Il n’y a aucune règle ou réglementation concernant l’habillement. Seules priment les préférences vestimentaires du défunt.

L’habillement du défunt : comment choisir ?

Que le défunt soit inhumé ou crématisé, il peut être habillé selon ses préférences : costume, robe, pyjama, tenue de sport, etc. Il est aussi possible d’ajouter des objets personnels comme des bijoux, des lunettes ou un doudou. Cependant, en cas de crémation, certains matériaux sont à éviter dans le cercueil (plastique, cuir, caoutchouc), car ils peuvent dégager des vapeurs toxiques au crématorium.

Pensez également aux sous-vêtements, aux chaussettes, et aux accessoires conformes au choix du cercueil ou de l’urne. N’hésitez pas à demander conseil au conseiller funéraire.

En conclusion

Le choix entre soins de conservation et toilette mortuaire dépend de nombreux facteurs : le temps avant la cérémonie, la volonté du défunt, les convictions religieuses, les moyens financiers, l’impact écologique. Dans tous les cas, l’objectif reste le même : accompagner avec respect la personne défunte jusqu’à sa sépulture ou sa crémation, et permettre aux proches du défunt de lui rendre un dernier hommage digne.