Lorsque la demande de remboursement frais d'obsèques agirc-arrco se solde par un refus ou que le montant accordé demeure insuffisant pour couvrir l'ensemble des dépenses funéraires engagées, plusieurs dispositifs alternatifs peuvent être mobilisés pour compléter le financement des obsèques et réduire le reste à charge supportée par la famille. Le capital décès versé par la caisse primaire d'assurance maladie constitue la première alternative à explorer lorsque le défunt exerçait une activité salariée au moment de son décès. Ce capital atteint un montant de 3 909 € en 2024 et se calcule sur la base des trois derniers salaires bruts perçus par le défunt, avec un plafond pouvant grimper jusqu'à 10 375 € dans les situations les plus favorables.
Les ayants droit prioritaires pour bénéficier de ce capital décès sont le conjoint survivant en première ligne, puis les enfants du défunt s'ils étaient à sa charge au moment du décès, et enfin les ascendants sous certaines conditions restrictives. La demande doit être formulée auprès de la CPAM dans un délai maximal de deux ans suivant le décès en fournissant le certificat de décès, les justificatifs de lien familial et les bulletins de salaire permettant d'établir que le défunt était bien en activité. Ce capital décès de la CPAM peut se cumuler avec l'aide de l'Agirc-Arrco à condition de remplir les critères d'éligibilité des deux organismes, permettant ainsi d'obtenir un soutien financier global plus conséquent.
Pour les familles de fonctionnaires décédés, un dispositif spécifique de capital décès existe également, mais son versement obéit à des règles distinctes de celles du régime général. L'administration employeur du défunt doit verser ce capital aux ayants droit si le fonctionnaire était en activité, en détachement, en disponibilité pour raison de santé ou sous les drapeaux au moment de son décès. Les démarches s'effectuent directement auprès du service des ressources humaines de l'administration concernée en fournissant l'acte de décès et les justificatifs d'état civil établissant la qualité d'ayant droit.
Les demandeurs d'emploi inscrits à France Travail peuvent aussi faire l'objet d'une aide posthume via l'allocation décès qui peut être sollicitée par le conjoint survivant. Cette allocation est accordée sous réserve que le défunt ait été en cours d'indemnisation par France Travail au moment de son décès ou se trouvait en période de différé d'indemnisation ou de délai d'attente. Le montant de cette allocation reste modeste, mais peut constituer un complément bienvenu pour les familles confrontées à des ressources limitées.
Enfin, les communes disposent d'un dispositif ultime de prise en charge des frais d'obsèques pour les familles démunies via le centre communal d'action sociale. Cette aide subsidiaire intervient lorsque aucune autre solution de financement n'a pu être mobilisée et que les ressources de la famille s'avèrent manifestement insuffisantes pour assumer les dépenses obsèques. La mairie du lieu de décès ou du dernier domicile du défunt peut alors prendre en charge tout ou partie des frais funéraires après étude sociale approfondie de la situation, permettant ainsi d'assurer des funérailles décentes même aux personnes les plus démunies.