Le déroulement de la crémation

La crémation, ou réduction en cendres du corps humain, intervient après mise en bière du défunt, suite à l’autorisation du maire de la commune du lieu de décès ou de la commune du lieu de mise en bière. L'entreprise de pompes funèbres se charge du transport du corps vers le crématorium, souvent via un convoi funéraire encadré par des professionnels habilités.

Une fois le cercueil introduit dans le four du crématorium (appelé appareil de crémation), le corps du défunt est incinéré à très haute température. Ce processus d’incinération, autorisé par l’autorisation du maire, dure environ 1 h 30 à 2 h, après quoi les restes du défunt sont recueillis sous forme de cendres funéraires, pulvérisées puis déposées dans une urne cinéraire scellée, parfois biodégradable.

À quel moment les cendres peuvent-elles être récupérées ?

Les cendres du défunt peuvent être remises aux proches ou à l’opérateur funéraire dans un délai de 2 à 4 heures après la crémation, selon les services funéraires du crématorium :

  • Certaines structures permettent la remise le jour même dans le salon funéraire ou espace funéraire dédié.
     

  • D’autres demandent 24 heures, notamment lorsque des formalités supplémentaires (comme le transfert du corps) et des autorisations sont nécessaires, lorsque que la crémation a eu lieu en fin de journée ou s'il y a beaucoup de crémation dans une même journée et que celles-ci sont différées.
     

  • En fin de semaine, la remise peut être reportée si le crématorium ferme ses portes le week-end.

Les familles endeuillées peuvent aussi choisir de laisser l’urne au crématorium ou dans une chambre funéraire quelques jours, le temps d’organiser les obsèques, une inhumation en pleine terre ou une cérémonie civile ou religieuse.

Les cendres ne sont pas un simple résidu : elles portent la mémoire du défunt, et leur destination doit être choisie avec soin, dignité et amour.

Qui est habilité à les récupérer ?

La récupération des cendres est soumise à une réglementation stricte.
L’urne peut être remise uniquement à l’une des personnes suivantes :

  • une personne ayant qualité pour organiser les funérailles (généralement un héritier direct),
     

  • l’entreprise de pompes funèbres mandatée,
     

  • la personne désignée par le défunt dans un contrat obsèques ou de prévoyance.

La procédure s’effectue contre signature et présentation de pièces justificatives : certificat de décès, acte de décès, parfois autorisation de fermeture du cercueil. Le conseiller funéraire ou le maître de cérémonie accompagne souvent cette remise, dans le respect et la discrétion que requièrent ces moments.

Que deviennent les cendres après la crémation ?

L’urne contenant les cendres du défunt ne peut être conservée à domicile, sauf autorisation exceptionnelle. Plusieurs options sont possibles pour leur destination :

  • Inhumer l’urne dans un caveau familial, une concession funéraire ou un monument cinéraire en granit.
     

  • Déposer l’urne dans un columbarium ou un espace aménagé dans les cimetières communaux.
     

  • Disperser les cendres :

    • dans un jardin du souvenir,

    • en pleine nature (hors voie publique, propriété privée interdite sauf accord),

    • en pleine mer,

    • dans des lieux choisis en accord avec la volonté du défunt.

Chaque choix suppose une déclaration à la mairie, voire un permis d’inhumer pour les inhumations. Les personnes dépourvues de famille peuvent voir leurs cendres dispersées par la commune.

Ce que dit la loi sur leur conservation et leur devenir

Depuis la loi du 19 décembre 2008 sur la réforme des cendres funéraires, les urnes funéraires sont juridiquement assimilées à un mode de sépulture. Ainsi :

  • Les cendres sont considérées comme corporelles et doivent être inhumées, scellées, ou dispersées avec respect et solennité.
     

  • La famille dispose d’un délai de 12 mois pour statuer sur le devenir des cendres.
     

  • L’organisation des funérailles autour des urnes donne lieu à des prestations funéraires complètes : plaque funéraire, monument funéraire, marbrerie, etc.

La loi interdit toute dispersion sauvage ou la conservation dans une habitation, sauf exceptions. En cas de non-respect, la commune peut disperser les cendres dans un lieu de dispersion dédié.

Ce qu’il faut retenir…

  • Les cendres peuvent généralement être récupérées entre 2 et 24 heures après la crémation, selon l’organisation locale.
     

  • Leur remise est encadrée légalement, limitée à certains proches du défunt ou mandataires.
     

  • Les options sont multiples : inhumer l’urne, sceller sur une tombe, ou disperser dans des lieux autorisés.
     

  • La législation funéraire protège le respect du corps et des volontés du défunt, jusque dans le devenir des cendres.
     

  • Le soutien d’un conseiller funéraire est précieux pour organiser les funérailles dans la sérénité.

Sources :